In the series Ultraviolet, commercial colour papers are exposed to sunlight for days, weeks and months. Using pivots and masks, circular shapes are placed on the surface and shifted slightly everyday. Colours fade under the prolonged light of the sun leaving a trace of the shape.
While a regular photographic exposition is calculated by seconds, here the seconds are days: The movement of the Earth around the sun becomes the measuring instruments. Created independently from any specialized technology, the images bring us back to the most primitive form of photography, or, even, to a pre-photographic era, when human experienced ephemeral traces left by objects on various surfaces. These photographs transcend the photographic moment and express a relation to time of another scale.
Loops, rotations, and concentric circles remind of maps of the planets, satellite revolutions, black holes and other celestial phenomenon. Between the delicacy of the paper and the cosmic power of the sun emerges a tension that confronts the infinitely great to the infinitely small. |
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Dans la série Ultraviolet, des papiers colorés commerciaux sont exposés au soleil pendant des jours, des semaines ou des mois. Utilisant des pivots et des masques, des formes circulaires sont placées sur la surface et décalées ou retaillées légèrement chaque jour; les couleurs s’estompent sous la lumière solaire laissant la trace de la forme déposée.
Alors qu’une exposition photographique normale se compte en secondes, ici les secondes sont remplacées par des jours : le mouvement de la Terre autour du soleil devient alors l’instrument de mesure photographique. Créées indépendamment de toutes technologies spécialisées, ces images nous ramènent à la forme la plus primitive de la photographie, voire même à une ère préphotographique, où l’humain a pu faire l’expérience des traces éphémères d’objets laissées sur différentes surfaces. Ces photogrammes dont le temps d’exposition est inhabituellement long transcendent l’instant et évoquent un rapport de l’image au temps d’une tout autre échelle.
Ces boucles, rotations, ou cercles concentriques rappellent les cartes des planètes, des révolutions satellites, des trous noirs et autres phénomènes célestes. Entre la délicatesse du papier et la puissance cosmique du soleil émerge une tension qui confronte l’infiniment grand à l’infiniment petit et fait écho au rapport élémentaire entre la fragilité humaine et les forces de la nature.
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